Thèse soutenue

Essor des recettes en devises et intervention de l'Etat : le syndrome rentier : approches dans le cas égyptien

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Auteur / Autrice : Marie-France Vernier
Direction : Pierre Salama
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Paris 13

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette etude est un essai d'interpretation de l'effet de la fluctuation des recettes en devises sur une economie en developpement lorsque l'etat est l'acteur principal. Notre hypothese est que ces variations determinent l'action publique du fait de l'influence de l'etat et de l'impact positif des recettes sur son intervention. Pour eclairer ce probleme theorique, nous avons choisi l'egypte car lesapports externes (recettes petrolieres et du canal de suez, remises des travailleurs emigres et aide publique etrangere) sont importants : ils augmentent rapidement de 1974 a 1980, diminuent jusqu'en 1996. Enfin, l'action publique est substantielle. Notre these comprend trois parties. Nous commencons par une etude de deux analyses theoriques : le modele du syndrome hollandais et la theorie des economies rentieres. Selon la premiere, inscrite dans le paradigme neoclassique, l'essor des recettes externes modifie la repartition des ressources locales entre les secteurs. On distingue deux secteurs des biens echangeables (le premier en essor et le second en retard) et le secteur des biens non echangeables (ou abrites). Enfin, le rapport des prix relatifs varie a court et moyen terme. La seconde theorie concerne les economies dependant de rentes volumineuses - revenus mobilisant peu les facteurs de production. L'etat, si il en est le premier destinataire, est dit rentier. Ses moyens budgetaires croissants permettent d'abord de consolider son pouvoir politique et ensuite, de soutenir l'industrialisation. Dans un second temps, nous presentons les rentes de l'economie egyptienne. Enfin, lecas egyptien permet de caracteriser des economies rentieres. Les recettes en devises sont particulierement elevees de 1974 a 1985, l'action publique est renforcee jusqu'en 1985 mais la diversification vers l'industrie et l'agriculture faible. Depuis 1986, le niveau plus faible des apports externes conduit a une nouvelle forme d'intervention de l'etat, laissant plus de place au secteur prive. Par contre, le syndrome hollandais est peu visible sur la periode car les mecanismes etatiques priment les mecanismes marchands. Les economies rentieres sont vulnerables car l'essor des recettes en devises entraine une dependance financiere nuisible a la croissance et que la preoccupation des dirigeants est moins economique que politique.