Mimêsis et Alêtheia ou une poétique du vrai
Auteur / Autrice : | Christine Belcikowski |
Direction : | Éliane Escoubas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Paris 12 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Esquissant l'histoire de la philosophie grecque en tant que commencement de la philosophie occidentale, heidegger montre qu'il y a eu, a la faveur du dit commencement, << un mouvement tournant dans la determination de l'essence de la verite >>. Avec l'interpretation de l'etre comme idea, l'experience a la fois << poetique et pensante >> qui fut, chez parmenide, heraclite, anaximandre, celle de l'etrecomme deploiement de la phusis, aletheia, toucherait a sa fin : << l'aietheia vire maintenant a l'homoiosis et a la mimesis >>. Reste informule dans la pensee de platon, ce mouvement serait ensuite oblitere par la traduction du grec en romain. Que ce mouvement tournant ait bien eu lieu, en quoi il a consiste, ce qui s'est fonde sur lui, c'est la ce que heidegger veut eclaircir. La question a, concernant le chemin de pensee fraye par heidegger, une valeur programmatique. Elle renvoie a une methode de lecture que heidegger nomme << concrete >> et dont il fait son sesame afin de savoir et connaitre, comme indique de facon abrupte, << ce qu'un penseur n'a pas dit >>. Telle que la pratique heidegger, la lecture de platon et aristote montre comment se deploie, dans le secret du poiein, la realite du mouvement tournant. Mais elle peine a montrer qu'avec la mimesis, vient, en meme temps que l'oubli de l'aietheia, le regne doublement decheant de la ratio redenda et de la poiesis adventice. Parmi les anciens, on fera paradoxalement un sort a lucrece, dont heidegger ne parle pas. Pourquoi ce silence ? repetant l'experience a la fois << poetique et pensante >> des grecs, lucrece, romain, se laisse reconduire a la << serenitas >>, en quoi poesie et pensee s'entretiennent, de facon plus originaire encore.