Thèse soutenue

Délétion CCR5-delta 32 et progression de la maladie VIH-1
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Auteur / Autrice : Laurence Meyer
Direction : Alfred Spira
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Santé publique, épidémiologie
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Paris 11
Jury : Président / Présidente : Jean-François Delfraissy
Examinateurs / Examinatrices : Jean-François Delfraissy, Roger Salamon, Philippe Van De Perre, Pierre-Marie Girard, Marcel Goldberg, Joseph Lellouch
Rapporteurs / Rapporteuses : Roger Salamon, Philippe Van De Perre

Résumé

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Les relations entre la délétion Δ32 sur le gène codant pour le récepteur CCR5 aux β­ chemokines et la progression de la maladie VIH ont été étudiées chez des patients infectés par le VIH-1 suivis dans plusieurs cohortes prospectives françaises ou étrangères. Environ 17% des patients à contage daté de la cohorte SEROCO étaient porteurs de la délétion sur un des deux allèles du gène ; ces patients progressaient moins vite depuis la contamination vers le SIDA et le décès que les autres patients. Cet effet a été retrouvé lors d'une collaboration avec la cohorte d'Amsterdam d'hommes homosexuels, indépendamment de 2 autres mutations ultérieurement décrites sur les gènes codant pour le corécepteur CCR2 et pour le ligand SDF-1 du corécepteur CXCR4. La charge virale précoce sérique était plus basse d'environ 0,25 log chez les hétérozygotes pour la délétion que chez les autres patients. Cette charge virale plus basse expliquait dans l'analyse multivariée une partie de l'effet protecteur conféré par la délétion. Par ailleurs, notre étude a permis de décrire le deuxième cas d'homozygote infecté par le VIH, confirmant que la protection conférée par la délétion à l'état homozygote n'est pas totale. Enfin, les liens entre la délétion Δ32 et la survenue de certaines infections opportunistes ont été étudiés en réunissant les données de 3 cohortes, SEROCO, HEMOCO et SEROGEST. La toxoplasmose survenait significativement moins souvent comme pathologie inaugurale de SIDA chez les hétérozygotes que chez les autres patients, y compris après prise en compte de l'âge, du taux de lymphocytes CD4 et de la prescription d'une prophylaxie primaire spécifique. Grâce au suivi des patients actuellement traités, ce travail va être poursuivi en étudiant la relation entre délétion Δ32 et la réponse aux traitements antirétroviraux. Par ailleurs la physiopathologie de la primo-infection VIH et ses liens avec la délétion vont être étudiés dans la cohorte PRIMO de patients récemment infectés.