Thèse soutenue

L'hybridation in situ fluorescente appliquée à la dosimétrie biologique : apport de l'automatisation dans le dénombrement des aberrations chromosomiques radio-induites

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Auteur / Autrice : Laurence Germain-Thomas Roy
Direction : Philippe Voisin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Radiobiologie
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Paris 11
Jury : Président / Présidente : Jean-Marc Cosset
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Voisin, Jean-Marc Cosset, Alain Aurias, Simone Gilgenkrantz, Françoise Yerouchalmi-Soussaline
Rapporteur / Rapporteuse : Alain Aurias, Simone Gilgenkrantz

Résumé

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La fréquence des aberrations chromosomiques observées sur les lymphocytes du sang périphérique est un indicateur de dose en cas de surexposition aux rayonnements ionisants. Les aberrations chromosomiques stables (translocations, insertions) sont visualisées après marquage de certains chromosomes par la technique d'Hybridation ln Situ Fluorescente (FISH). L'étude de l'utilisation de la technique FISH en dosimétrie biologique est étudiée par la réalisation de courbes dose-effet. Il semble qu'un biais soit introduit lors de l'observation des aberrations chromosomiques impliquant 3 paires de chromosomes uniquement. Afin d'éviter ce biais, il faudrait tester la faisabilité d'utiliser la technique de multi-FISH en dosimétrie biologique. De plus, nous avons pu constater que le type d'aberrations chromosomiques observé varie suivant la nature de l'irradiation. Il est donc important de définir les aberrations à prendre en compte lorsque la technique FISH est utilisée. Afin de réduire le temps d'analyse le système d'analyse d'images CYTOGEN® développé par la société IMSTAR (Paris, FRANCE) a été adapté aux besoins de la dosimétrie biologique. Ce système permet de localiser automatiquement les métaphases sur la lame ce qui réduit de 2 à 4 fois le temps d'observation. Un protocole de détection automatique des aberrations chromosomiques a été mis en place. Il comprend la capture des images, la détection des contours et la classification de certaines aberrations chromosomiques. Les différentes étapes de ce protocole ont été testées afin de vérifier qu'aucun biais n'est introduit par l'automatisation. Cependant, les aberrations chromosomiques radio-induites étant des événements rares, il semble qu'un système entièrement automatique soit difficilement envisageable, par contre une analyse semi­ automatique est plus adéquate. L'utilisation de la technologie Slit-Scan (Laboratoire de Physique Appliquée, Heidelberg, Allemagne) en dosimétrie biologique a aussi été étudiée. Cette technique permet d'analyser un grand nombre de chromosomes très rapidement. Une bonne corrélation a été observée entre la fréquence des dicentriques obtenue automatiquement et par comptages manuels. Le système est en cours de développement et devrait être adapté à la détection aberrations chromosomiques après marquages par la technique FISH.