Bio-ecologie de colletotrichum musae (berk. Et curt) arx, agent de l'anthracnose des bananes dans les conditions tropicales humides de la guadeloupe
Auteur / Autrice : | Luc De Lapeyre De Bellaire |
Direction : | Xavier Mourichon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Résumé
L'anthracnose des bananes est une grave maladie de conservation qui penalise fortement les exportations en provenance de la guadeloupe. Les populations pathogenes de colletotrichum isolees de bananier se distinguent par une vitesse de croissance rapide, une sporulation abondante, un mycelium peu cotonneux et forment des appressoria tres lobes. Ces isolats sont les seuls a former des lesions sur fruits verts blesses et ont ete assimiles a l'espece c. Musae ; les autres a c. Acutatum et c. Gloeosporioides. Une importante variabilite dans les niveaux de contamination des fruits et leur sensibilite a c. Musae a ete mise en evidence au sein des bananeraies guadeloupeennes, en fonction de facteurs techniques et environnementaux. Une technique de quantification des niveaux de contamination, utilisable a un stade suffisamment precoce pour etre independante de la physiologie des fruits, a ete developpee. L'application de fortes doses d'ethylene pendant 6 jours, a la temperature de 32\c, permet de reveler les infections quiescentes sur des fruits immatures ages seulement de 4 semaines. La pollution des fruits se realise principalement a partir d'un auto-inoculum produit sur les pieces florales et la bractee inferieure du regime. Cet inoculum est essentiellement forme au cours du premier mois apres l'emergence de l'inflorescence, puis decroit rapidement. En absence d'eau, son transport a la surface des fruits est pratiquement inexistant. Le gainage des regimes permet de limiter la circulation de l'eau et le transport de l'inoculum a la surface des fruits. L'efficience contaminatrice, a concentration d'inoculum constante, a ete mesuree en conditions de temperature et d'humidite controlees, en se rapprochant des conditions naturelles. La presence d'eau libre est essentielle et la formation des appressoria ne se fait qu'apres plus de 6 h. Les resultats obtenus ont de multiples applications et pourraient permettre de s'affranchir de la lutte chimique apres recolte.