Valorisation des entreprises de croissance
Auteur / Autrice : | Emmanuel Boutron |
Direction : | Dominique Jacquet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Gestion |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les entreprises a forte croissance s'introduisent en bourse pour disposer, entre autres, d'un acces a l'epargne publique. Lors de ce passage se pose la question de la valeur de l'entreprise, de croissance qui plus est. Trois anomalies boursieres entourent les societes recemment introduites en bourse(ipo) : une sous-evaluation a court terme, des cycles dans le volume d'introductions et les rentabilites de court terme, et une sousperformance a long terme. Notre recherche vise a expliquer cette derniere sous 2 angles : la confusion entre croissance et creation de richesse(eva) par des investisseurs a rationalite limitee et la presence de periodes speculatives qui dirigent les prix des ipo a des niveaux sans rapport avec leurs fondamentaux. A partir d'un echantillon de 45 entreprises introduites au second marche entre 1983 et 1987 nous testons en premier lieu le pouvoir explicatif des variables, croissance du chiffre d'affaires et eva anticipees, dans la fixation des multiples d'introduction d'equilibre. Puis nous essayons de voir si l'augmentation initiale du prix des actions est a l'origine de la surevaluation a long terme des ipo. Enfin, nous concluons cette recherche sur le role particulier des intermediaires financiers lors de la mise en bourse. Les resultats confirment la 1ere hypothese qui s'avere d'autant plus pertinente que l'introduction intervient au cours d'une periode speculative. L'augmentation du prix lors de l'introduction ne permet pas d'expliquer la sous-performance a long terme des ipo alors que l'eva realisee et la qualite de la periode d'introduction y contribuent. Cette derniere variable englobe l'action des intermediaires financiers, qui en accord avec les dirigeants, profitent de fenetre d'opportunite pour fixer des prix trop eleves a l'origine de la sous-performance de 84% des entreprises surevaluees. Au cours des ces periodes speculatives, meme une entreprise bien geree n'est pas forcement un bon investissement, tout depend du prix de transaction.