Les séries en déséquilibre dans l'écriture de Georges Perec
Auteur / Autrice : | Ho-Young Kim |
Direction : | Jacques Neefs |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Résumé
Le but de cette étude est double : poursuivre un itinéraire de l'écriture du vide tracé au sein de l’œuvre de Perec et s'interroger sur les divers types de séries incarnés dans la structure et le récit de ses textes. Le premier chapitre éclaire comment Perec dépasse la présence oppressante du vide total. L'image du saut en parachute lui permet de découvrir le moyen d'y résister et conduit à la tentative plus audacieuse, la saturation du vide, qui comporte en elle-même deux autres aspects contraires - exhaustivité et encerclement. Le deuxième chapitre est consacré au travail de la citation rendant l'écriture de Perec pareille à une écriture double, [écriture] du nouveau et de la tradition ou de l'élément et de l'ensemble ; la citation devient aussi une écriture de l'autre : l'étude des emprunts à Borgès dans ''La vie mode d'emploi'' en montre l'exemple. Le troisième chapitre, ''L'accroc'', sert à lier les deux moitiés de ce travail. Munie d'une valeur ludique, l'écriture de Perec entre, à travers ses éléments en déséquilibre soit en défaut soit en excès, dans les travaux plus constructifs. Le quatrième chapitre porte sur une suite de questions au sujet de l'écriture de série de Perec : du principe de sérialité au double caractère de la série, homogène et hétérogène ou verticale et horizontale. Dans le cinquième chapitre, commençant par un affrontement inéluctable avec le vide, l'itinéraire de l'écriture du vide de Perec arrive à dresser des constructions dans ce vide : constructions ouvertes, inachevées, ou espacées comme de la toile d'araignée. Parti du vide total, cet itinéraire revient ainsi au plein vide mais se révèle à la fin comme un cheminement littéralement sériel qui se développe à travers les différences et contrastes, sans jamais converger vers le vide initial.