Thèse soutenue

Les intentions vulgarisatrices : étude d'ouvrage de vulgarisation scientifique de 1686 aux années 1950

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Auteur / Autrice : Marianne Chouteau
Direction : Baudouin Jurdant
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Paris 7

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La vulgarisation scientifique écrite est une activité utile sans contredit mais qui souffre depuis sa création - datée par de nombreux historiens à 1686 avec Fontenelle - d'un manque de définition. Ses acteurs ne peuvent lui accorder une réelle identité, un statut et une légitimité. De plus, la vulgarisation écrite n'atteint que partiellement ses objectifs de partage du savoir. Nous avons donc cherché à connaitre le point de vue de ses acteurs et leurs motivations à écrire de tels recueils. Nous avons alors choisi, dans ce dessein, d'étudier un corpus de métadiscours (préface, postface, avertissement, remerciement) et de peridiscours (titre, page de garde) issus d'œuvres de vulgarisation datant de 1686 aux années 1950. Ces derniers constituent des espaces de libre expression ou les auteurs se présentent, se justifient et expliquent leur travail. Dans un premier temps, nous avons choisi selon un ensemble de critères historiques une préface de référence : entretiens sur la pluralité des mondes de Fontenelle. Nous l'avons analysée et nous avons déterminé que l'auteur l'avait organisée selon trois axes justificatifs principaux. Le premier concerne le public. L'auteur donne une description de son public idéal. Le deuxième concerne l'auteur même et ses caractéristiques scientifiques et littéraires. Le troisième concerne l'ouvrage et la définition que l'auteur en donne. Dans un deuxième temps, à travers une étude circonstanciée de chaque texte sélectionné, nous avons pu constater que ces trois thèmes étaient récurrents sur la période étudiée. Nous avons donc analysé l'évolution de chaque procédé d'écriture déployé par les auteurs pour exprimer leurs intentions. Ce travail met en évidence que les auteurs de vulgarisation scientifique écrite ont été confrontés aux mêmes types de problèmes que ceux l'initiateur du genre, Fontenelle, avait ressentis ; et que malgré l'expérience forte de trois siècles, ils ne peuvent y remédier.