L'ocytocine et son récepteur dans les centres spinaux végétatifs contrôlant l'érection chez le rat
Auteur / Autrice : | Florence, -Longueville Véronneau |
Direction : | André Calas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie de la cellule normale et pathologique |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Jury : | Président / Présidente : Yves Goussault |
Examinateurs / Examinatrices : André Calas, Yves Goussault, François Giuliano, Gérard Tramu, Eliane Tribollet | |
Rapporteur / Rapporteuse : Gérard Tramu, Eliane Tribollet |
Mots clés
Résumé
Le nonapeptide ocytocine (OT), synthétisé par les neurones de l'hypothalamus, est connu pour son action sur les tissus périphériques, en tant qu'hormone, et pour son action sur différentes structures nerveuses, en tant que neuromédiateur. Le rôle de l'ot-neurohormone est bien connu dans certains mécanismes de la reproduction chez la femelle (lactation, contractions utérines). Son rôle en tant que neurotransmetteur central a été démontré dans la formation des couples et dans le comportement maternel. En outre, chez le rat male éveille, l'injection intracerebroventriculaire d'OT provoque des épisodes d'érection. Lorsque nous avons entrepris notre recherche, les mécanismes par lesquels l'OT pouvait gouverner la motricité génitale chez le mâle n'étaient pas connus. L'érection est un mécanisme vasculotissulaire commande par le système nerveux autonome. Les voies efférentes sympathiques issues des segments spinaux thora colombaires T12-L2 exercent un tonus anti érectile. Les voies efférentes parasympathiques sacrées (l6-s1) sont pro érectiles. L'érection requiert donc, dans une situation physiologique donnée, la levée du tonus sympathique anti érectile et la mise en jeu des voies parasympathiques. Si la moelle epiniere contient un reseau de neurones suffisant pour assurer des liens anatomiques et fonctionnels entre les segments sympathiques et parasympathiques, ce sont très probablement des structures supra spinales qui permettent la mise en jeu de la motricité génitale dans un contexte approprie. Des structures projetant à la fois sur les neurones preganglionnaires sympathiques et parasympathiques, donc contenant des neurones promoteurs, sont de bons candidats a un tel rôle. Le but de notre travail a donc été d'explorer, a l'aide d'approches morphologiques et fonctionnelles, le rôle des projections paraventriculospinales ot-ergique dans le contrôle spinal de l'érection chez le rat. Nous démontrons que les neurones preganglionnaires sympathiques et parasympathiques innervant le pénis, identifies par transport transsynaptique de virus pseudorage inocule dans les corps caverneux, reçoivent des projections synaptiques de fibres ot-ergiques et portent des récepteurs de l'OT. Nous montrons également qu'après lésion spinale complète à l'étage T8, les segments spinaux sous-lésionnels sur expriment les récepteurs de l'OT. Ceci est démontré par : une plus forte densité de marquage des sites de fixation de l'OT, et un plus grand nombre de réponses érectiles provoquées par l'injection intrathecale d'OT chez ces rats spinalises. Des résultats préliminaires montrent également une contribution du monoxyde d'azote (NO) a la neuromediation pro érectile OT-ergique dans la moelle épinière. En effet, l'injection intrathecale d'OT n'a plus d'effet proerectile lorsque l'on bloque la synthèse de NO ou de CGMP, second messager de cette voie. De plus, nous montrons un lien morphologique OT-no dans le réseau neuronal intraspinal innervant le pénis.