Thèse soutenue

Facteurs cognitifs et conatifs dans le choix de stratégies de calcul arithmétique chez l'enfant

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Auteur / Autrice : Marylène Rolland
Direction : Jacques Lautrey
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Paris 5

Résumé

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De nombreux travaux ont montré qu'il existe des "préférences" individuelles stables dans la façon de résoudre des problèmes. Notre étude s'inscrit dans un courant de recherche en psychologie qui s'intéresse aux facteurs cognitifs et affectifs, déterminant la conduite du sujet. Les relations entre ces différentes variables sont présentées à travers des modèles structuraux, dans une conception holistique de l'homme. Le choix de stratégie de calcul arithmétique chez l'enfant, a été détaillé dans le modèle de Siegler et Shrager (1984). La précision des processus enjeu dans cette activité cognitive nous a permis d'étudier les modes d'intervention de facteurs conatifs, comme l'anxiété, la reflexion-impulsivité, un certain profil psychologique ou encore la confiance du sujet. Nos observations ont porté sur la résolution d'additions par des élèves de cours préparatoire. Deux types de stratégies de calcul y ont été distingués : le comptage et la récupération directe de l'information, en mémoire à long terme. Nous avons montre, comme dans l'étude de Siegler (1988), qu'il existe des groupes de sujets qui se différencient au niveau de leur choix de stratégies: les "perfectionnistes" préférant le comptage et, les "bons", la récupération. Leurs bases de connaissances en arithmétique ne s'avèrent pas nettement différentes. En outre, les "perfectionnistes" sont moins confiants, plus anxieux et plus lents que les "bons". Le modèle général teste indique que l'usage préférentiel de la récupération ou du comptage dépend directement de la confiance du sujet en calcul. La qualité de la base de connaissances en arithmétique et la tendance anxieuse du sujet induisent le niveau de confiance de l'élève; elles agissent donc indirectement sur le choix de stratégie. L'intelligence n'aurait pas d'effet sur cette conduite scolaire.