Evolution d'un paysage urbain : la rue à Sedan (1700-1878)
Auteur / Autrice : | Gérald Dardart |
Direction : | Jean-Pierre Poussou |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Art et archéologie |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Sedan, entre 1700 et 1878, était une cite enserrée, corsetée, asphyxiée dans ses remparts. Sa population souffrait de la promiscuité : 17 habitants par maison à la veille de la Révolution, parfois davantage, lorsque la soldatesque indisciplinée était logée chez l'habitant ! Au siècle des Lumières, la ville comptait 712 maisons, pas une de plus, pour accueillir les centaines d'ouvriers embauchés par les nombreuses manufactures textiles, innovantes, dynamiques, prospères. . . Les rues, parées de façades à l'architecture remarquable, statues, calvaires, fontaines monumentales, inscriptions votives, enseignes en fer forge, réverbères, horloges, adaptaient leur décor aux aspirations et aux modes, même si leurs infrastructures évoluaient peu. Les rues, à usage collectif, prolongeaient le type de relations sociales nées dans les villages du plat-pays. L'osmose habitat-travail-atelier renforçait les liens, les échanges, toutes les formes de communication. Les rues très insalubres, malodorantes, humides et sombres, constituaient le décor de la comédie humaine : émois populaires, révoltes de tondeux exploités. Entrées royales, parades militaires, processions catholiques, promenades des riches drapiers, s'y confrontaient, s'y succédaient, s'y confondaient les rues sont davantage que des lieux où s'ordonnent les résidences, espaces polysémiques qui constituent le support de multiples activités, synthèse complète de la vie urbaine, elles sont le miroir de la société et résument ainsi l'existence des hommes qui les traversent.