La criminalité à Malaga à la fin du XIXe et au début du XXe siècle : l'autre face de l'Espagne
Auteur / Autrice : | Nathalie Hadj Hamdri |
Direction : | Carlos Serrano Sánchez |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études ibériques |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Résumé
Le présent travail sur la criminalité à Malaga de 1896 à 1914, est basé sur l'étude des sentences émises par un jury populaire, nouvelle figure juridique qui s'instaure en Espagne à cette époque. La première partie est consacrée à une analyse du fonctionnement de cette institution qui est l'objet de controverse et de polémique car on met en doute son équité. La seconde partie s'occupe des crimes sociaux, c'est-à-dire des délits qui relèvent d'une sociabilité conflictive que l'on observe au sein des classes populaires. Les tavernes, les cafés et les rues sont des espaces ou la violence est omniprésente, et donc sujets aux crimes. Cependant le lieu de travail n'est pas non plus épargné. Les manifestations de violence que l'on y observe, témoignent des conditions précaires de la classe ouvrière espagnole et par conséquent de la facilité avec laquelle celle-ci tombe dans la délinquance. Enfin la troisième partie ayant trait aux conflits familiaux traite de la violence privée, celle qui se déroule au foyer et dont femmes et enfants en sont victimes. La jalousie, la déshonneur, la maltraitance sont autant de maux qui affligent la famille, et motivent la violence. Puis pour finir, la quatrième partie traite de la sexualité illicite, celle qui enfreint les lois de la stricte morale qui caractérise la société de la restauration. La prostitution bien sûr bien qu'elle soit tolérée, mais aussi toutes les conduites déviantes comme la pédophilie et l'homosexualité.