Nature juridique des fusions de sociétés
Auteur / Autrice : | Florence Lagrange |
Direction : | Michel Germain |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit privé |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Paris 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'importance accordee a la transmission universelle de patrimoine dans la definition traditionnelle des fusions de societes occulte ses deux autres effets que sont la dissolution de l'une au moins des societes participantes et la remise a ses associes de droits sociaux de la societe beneficiaire de la fusion. Pourtant, l'etude de la transmission universelle de patrimoine prise comme concept de reference des fusions revele de nombreuses contradictions et insuffisances du recours a cette notion. Par ailleurs, les deux autres effets des fusions tiennent une place importante dans l'operation qui justifie de ne pas les negliger. L'acception traditionnelle des fusions est de ce fait source de nombreuses incertitudes auxquelles la loi n'apporte pas de solution. Elles justifient la determination d'une nouvelle nature juridique des fusions. A cette fin, il convient de raviver leur nature contractuelle originaire. La definition historique des fusions expliquait leur soumission au regime juridique des apports en nature. Mais la definition a evolue sans que le legislateur parvienne pour autant a detacher les fusions du regime juridique des apports en nature qui se revele aujourd'hui inadequat. Les effets des fusions sur les societes protagonistes et sur leurs associes montrent en effet qu'on ne peut plus qualifier les fusions d'apports en nature. La determination d'une nouvelle nature juridique qui mele les effets de la fusion sur ses acteurs et assure une protection efficace des tiers devient alors necessaire.