Pour une défense du pluralisme logique
Auteur / Autrice : | Gabriella Crocco |
Direction : | Jacques Dubucs |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'objectif de ce travail est d'établir la recevabilité de droit d'une conception pluraliste en philosophie de la logique. Le pluralisme logique est caracterisé par opposition aux deux conceptions prédominant dans la philosophie de la logique contemporaine : l'absolutisme et l'instrumentalisme. L'absolutisme logique affirme l'existence d'une seule logique correcte, les critères de correction variant selon le rôle attribué à la logique dans la connaissance et au statut des lois logiques. L'instrumentalisme logique, au contraire, nie l'existence de critères de correction. Il n'y aurait donc pas de logique correcte, mais exclusivement une variété de formalismes logiques dont le choix ne serait guidé que par des critères pragmatiques. Pour répondre à la question le pluralisme logique est-il possible ? Nous suivons deux voies l'une historique, l'autre théorique. Dans la partie consacrée à l'analyse historique nous procédons à l'examen critique des doctrines absolutistes de Frege et de Quine et de la doctrine instrumentaliste de Carnap. Dans l'analyse théorique, en appliquant une méthode liée au calcul de séquents, nous proposons 1) une solution à la question de la frontière logique/non-logique, grâce à une caractérisation structurelle et déductive de la notion de connecteur logique 2) une tentative de caractérisation du principe de variation du logique. L'argument général repose sur la relation d'essence qui lie une catégorie logique (s'exprimant par les propriétés structurelles définissant la relation de deduction) à une catégorisation déterminée de la notion d'objet, qui elle renvoie à son tour à la variété des formes fondamentales de la prédication.