Thèse soutenue

La destruction des palais minoens : analyse d'un fait archéologique

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Auteur / Autrice : Georgia Poursoulis
Direction : Christian Le Roy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Paris 1

Résumé

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Concernant la question des destructions des palais minoens, notre démarche a rompu avec la tradition des théories catastrophistes, liées aux phénomènes sismique ou volcanique, en tenant compte de la sismicite réelle de la Crète. Cette dernière, de nature locale, modérée et récurrente, produit des séismes de faible intensité mais de grande fréquence qui affectent des lieux privilegies dont les sites minoens ne font pas partie. Les traces de destructions signalees par les archéologues sont en fait des modifications inte, rieures des édifices, efféctuées au MMII-III et de traces de combustion datant du MRIB. La composition et la position stratigraphique des traces de combustion ont montré que, dans tous les cas, elles étaient le résultat d'actions humaines délibérées, produites par un incendie allumé volontairement, ou constituées par un dépôt de matières. L'étude architecturale des édifices a montré qu'ils étaient conçus selon des techniques particulières leur conférant un caractère sismo-résistant, conforme aux normes parasismiques établies par les ingénieurs modernes. Enfin l'évolution de l'occupation en Crète du néolithique au géometrique, correspondait, dans ses phases de croissance et de régression, à l'évolution de chaque site minoen étudié. La construction des palais au MM, leurs modifications intérieures au MMII-III et leur fin d'utilisatioà une concentration de l'occupation autour de Knossos et à une centralisation du pouvoir dans cet édifice par la mise hors d'usage des trois autres palais.