Le langage aboli : expression et spéculation chez Hegel
Auteur / Autrice : | Isabel Weiss |
Direction : | Bernard Bourgeois |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Résumé
La présente thèse, intitulée le langage aboli. Expression et spéculation chez Hegel, vise à analyser le thème du langage dans le système hégélien selon une triple compréhension de l'expression : immédiate, comme langage opposé au sens, dialectique, comme forme négative, spéculative, comme discours absolu. Le langage est un opérateur dialectique de la pensée qui, sous sa forme sémiologique, doit être compris parallèlement au temps (et à la dialectique elle-même), comme quelque chose qui disparait, qui s'efface au profit de ce à quoi il se réfère, tandis que sous sa forme absolue (dans le langage de l'art, de la religion et enfin de la philosophie), le langage devient l'expression recueillant du sens dernier de la pensée hégélienne. Cette conservation contient à la fois l'apparition historique et l'organisation logique du sens : le langage de l'esprit absolu peut ainsi être requalifie comme témoignage de l'esprit pour lui-même. Cette détermination positive ne prend cependant tout son sens qu'au regard du sens précis de la suppression dialectique du langage, dont l'interprétation nous conduit à envisager une confrontation, centrée sur la médiation linguistique, entre Hegel et quelques grandes positions de la philosophie contemporaine, notamment la déconstruction de J. Derrida et l'herméneutique de H. -G. Gadamer.