Thèse soutenue

Les conséquences économiques de la désintégration : le cas tchécoslovaque

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Auteur / Autrice : Claire Dickinson
Direction : Wladimir Andreff
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Résumé

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Les nombreux cas de désintégration révélés par l'éclatement de l'ancien bloc socialiste appellent à repenser l'analyse économique de ce phénomène. Les notions vénériennes de création et de détournement d'échanges, souvent employées dans l'étude du problème, placent la désintégration dans le cadre du commerce international mais s'avèrent rapidement insatisfaisantes pour expliquer tous ses aspects. Partant de l'hypothèse élémentaire selon laquelle les agents sont fondamentalement rationnels, l'auteur cherche à cerner l'ensemble des avantages et inconvénients économiques qui seront attendus d'une désintégration - les conséquences de la désunion étant recherchées dans ses causes. A ce titre, l'analyse vinerienne garde toute son importance, mais l'auteur prend également en compte deux autres axes : l'inégalité éventuelle de la fiscalité sous l'union et la plus ou moins grande homogénéité de l'espace économique assurée par l'union. La coexistence de ces trois types d'enjeux économiques permet d'admettre la possibilité d'une désintégration "rationnelle", même dans le cas où un certain détournement d'échanges est soupçonné. Cette analyse est ensuite appliquée au cas tchécoslovaque - un exemple qui illustre bien la pérennité qui a tendance à caractériser les conflits entre deux nations unies dans un même pays. Les relations commerciales étroites entre les deux républiques suscitaient l'inquiétude des économistes face à l'annonce de la désunion de 1993. Pourtant d'autres facteurs, telle que l'inégalité de l'espace économique face à la transition offrait une certaine justification de la désintégration. Le résultat paradoxal de l'études montre que, alors que la Slovaquie était le partenaire le plus mécontent de l'union tchécoslovaque, au lendemain des élections de septembre 1998, elle était le partenaire qui tirait le plus petit gain de son autonomie.