Thèse soutenue

Salariat et retraite aux États-Unis
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Auteur / Autrice : Lucy ApRoberts
Direction : Bernard Gazier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Paris 1

Résumé

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Cette thèse porte sur les articulations entre le système de retraite américain et les formes particulières du salariat qui l'ont engendre. Sont étudiées, à travers l'histoire des régimes de retraite, les stratégies des principaux acteurs de ce système : pouvoirs publics, employeurs et syndicats. Le socle du système américain est formé d'un régime de base en répartition, couvrant presque tous les travailleurs et représentant environ les deux tiers du total des pensions. L'autre tiers est le fait d'une multitude de régimes instaurés volontairement par certains employeurs pour leurs salariés - unilatéralement ou à travers la négociation collective -, régimes qualifiés ici de « professionnels ». Apres une longue période d'augmentation progressive, les taux de remplacement garantis par le régime de base se sont stabilisés au début des années quatre-vingt à un niveau ne permettant pas aux retraites de maintenir leur pouvoir d'achat. Depuis les années soixante-dix, la proportion de salaries affiliés aux régimes professionnels ne cesse de décroitre. De nombreuses entreprises ont remplacé leurs régimes de retraite par des plans d'épargne salariale qui versent un capital aux salariés partant, quel que soit leur âge. Le débat actuel sur le devenir de la répartition peut être interprète comme une réaction au déclin des régimes professionnels et de l' « entreprise-providence ». Certains protagonistes, appuyés par les institutions financières gestionnaires des fonds de retraite et d'épargne salariale, préconisent une réduction drastique des prestations financées en répartition et une généralisation de la capitalisation à travers des comptes d'épargne individuels, obligatoires pour tous les travailleurs. L'intérêt du débat dépasse largement les frontières nationales, en raison, d'une part, de l'internationalisation des marches financiers, impulsée en grande partie par les investisseurs institutionnels américains, et, d'autre part, de l'écho que rencontrent les travaux d'experts américains, et notamment d'économistes, à travers les relais universitaires et les organismes internationaux.