Déficits publics - taux d'intérêt - taux de change : un essai de dépassement de la controverse des années 80
Auteur / Autrice : | Jean-Paul Mestrot |
Direction : | William Marois |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Résumé
L'objet de cette thèse est de déterminer si l'intégration financière internationale peut bloquer l'effet d'eviction interne et, ainsi, accroitre l'autonomie de la politique budgetaire. Les conclusions théoriques sont bien connues mais elles donnent lieu à de nombreuses controverses empiriques. Notre but est donc ici de déterminer si l'intégration financière remplace la hausse des taux d'intérêt par l'appréciation de la monnaie domestique. En outre, pour étudier l'intérêt de l'intégration financière pour le financement public, nous devons évaluer les nouveaux canaux de transmission de l'impact des déficits publics crées par les flux de capitaux. Nous montrons que le financement externe des déficits publics ne permet pas de bloquer la relation entre le déficit budgetaire et le taux d'intérêt pour deux raisons. D'une part, la relance budgetaire finit par mettre en péril les objectifs de la politique monétaire. La banque centrale est donc obligée de relever les taux d'intérêt à court terme. En outre, les innovations touchant les déficits publics créent une volatilité des variables financières qui provoque l'apparition de primes de risque. Deux autres facteurs limitent l'intérêt de l'intégration financière internationale quant à l'autonomie de la politique budgetaire. D'une part, la politique budgetaire possède un objectif de solde courant qui contraint les évolutions des déficits publics. D'autre part, l'appréciation de la monnaie nationale semble provoquer une réduction significative de la consommation et, dans certains pays, une baisse du taux d'investissement.