Le héros tragique dans les oeuvres majeures d'Ernest Hemingway
Auteur / Autrice : | Abdellah Handaj |
Direction : | Rose Meneses |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue et littérature anglaises et américaines |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Nancy 2 |
Résumé
Ce travail consiste en une étude du héros tragique à travers les oeuvres majeures de Hemingway : The Sun also Rises (1926), A Farewell to Arms (1929), To Have and Have Not (1937), For Whom the Bell Tolls (1940), Across the River and into the Trees (1950), et The Old Man and the Sea (1952). Dans une approche générale de la vision tragique, nous étudierons en particulier le rôle de la mort dans son oeuvre romanesque, car ses personnages sont souvent hantés par ce thème. La place de l'amour qui apparaît dans tous ses romans, comme aspect de la vision tragique ou comme remède, les blessures physiques et psychologiques qui sont les causes de l'expérience tragique du héros, les moyens qu'il trouve pour survivre dans un monde devenu absurde seront aussi analysés, ainsi que des thèmes particuliers (le déracinement, la tauromachie, le sentiment de néant, la fuite du temps, le vieillissement. . . ), afin de cerner au mieux la vision tragique dans chaque roman. Les oeuvres seront étudiées par ordre chronologique, afin de voir s'il existe une évolution de la vision tragique chez l'auteur. Etant donné que l'auteur a subi lui-même des blessures physiques et psychologiques, (traumatismes liés à son enfance, blessures de guerre et suicide de son père), nous essayerons de voir s'il y a un lien entre sa fiction et sa vie personnelle, qui fut en apparence, et selon sa légende, à la fois mouvementée et flamboyante. Nous analyserons plus particulièrement l'importance qu'il attachait au fait d'écrire qui fut non seulement pour lui le moyen à travers lequel il espérait atteindre une certaine 'immortalité', mais aussi et surtout la seule panacée qui lui permettait de se débarrasser de ses angoisses. Nous mettrons également l'accent sur le fait que lorsque, dans les années cinquante, Hemingway prit conscience qu'il était incapable de rester fidèle à sa légende, il sentit que ce moyen de survie lui échappait, ce qui aboutit à un désespoir profond.