Rôle de la variabilité de Melampsora larici-populina, agent de la rouille des peupliers, et de la structure de la population hôte sur l'évolution des populations de l'agent pathogène
Auteur / Autrice : | Sandrine Miot |
Direction : | Jean Pinon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie forestière |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Nancy 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université Henri Poincaré Nancy 1. Faculté des sciences et techniques |
Mots clés
Résumé
La rouille foliaire des peupliers, causée par Melampsora larici-populina, provoque des défeuillaisons estivales et des perturbations de la mise en réserve des peupliers cultivés, compromettant la production de grumes. Les cultivars de peuplier sont sélectionnés pour de nombreux critères dont la résistance totale à M. Larici-populina. La plantation de cultivars à résistance complète causa au cours des 20 dernières années l'apparition régulière de nouvelles races du champignon. Ainsi, en 1994, un nouveau groupe de races, nommé E4, a été détecté. Il cause actuellement des dégâts considérables sur des peupleraies récentes. Le nombre de races E4 a augmenté entre 1994 et 1999. L'étude de l'agressivité et de la compétitivité de ces races a montré une forte variabilité inter et intra-races. Notamment, une augmentation de l'agressivité d'isolats récents par rapport à des isolats anciens a été observée sur un cultivar populaire. De plus, l'agressivité et la compétitivité des isolats ne semblent pas affectées par le nombre de virulences. Des phénomènes de prémunition déclenchés par une race avirulente, permettant de réduire l'infection causée par une race virulente, ont été décrits pour la première fois sur des disques foliaires de peuplier. Nous avons étudié les effets de mélanges de clones de peuplier sur le taux d'infection de rouille et sur la croissance des plants par rapport à des parcelles monoclonales. Le mélange provoque une faible réduction des infections, par rapport aux parcelles monoclonales, mais cette réduction est variable selon le clone étudié, l'année, le site et la composition raciale de la population pathogène. Actuellement, l'intérêt du mélange variétal pour lutter contre M. Laricipopulina, dont les populations se complexifient, n'est pas démontré. De plus, le mélange entraînerait des contraintes supplémentaires pour les populiculteurs et les industriels.