Etude de la génotoxicité de matrices complexes à l'aide de plantes supérieures
Auteur / Autrice : | Sylvie Cotelle |
Direction : | Jean-François Férard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Toxicologie de l'environnement |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Metz |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La présente étude concerne principalement les effets génotoxiques de différentes matrices complexes sur des plantes supérieures : 2 sols artificiellement contaminés, l'un avec des métaux (SI) et l'autre avec des polluants organiques (SII), 2 sols prélevés sur sites contaminés (SIII et SIV) et 2 boues : une boue digérée de station d'épuration urbaine (B1) et la même boue compostée (B3). Nous avons sélectionné 3 plantes supérieures : tradescantia (une plante herbacée), Vicia faba (la fève) et Allium cepa (l'oignon blanc). Le génome peut être altéré de diverses façons, mais nous nous sommes intéressés aux cassures de brins d'ADN (qui peuvent être détectées par le test des micronoyaux ou par le test des comètes) et aux mutations somatiques. Parallèment à ces travaux, l'élongation racinaire et l'indice mitotique ont été déterminés sur Vicia et Allium. Tous ces critères ont été systématiquement réalisés sur les lixiviats (rapport solide/liquide = 1/10) des matrices testées. En outre, nous avons comparé 3 modes d'exposition en utilisant Vicia et Allium : un mode direct (phase solide), un mode indirect (lixiviat) et un mode intermédiaire où les olnates ont été mises en contact avec le sol mélangé à un milieu nutritif. Les résultats ont permis de mettre clairement en évidence les avantages de certains tests : la rapidité du test des comètes dont l'applicabilité aux cellules végétales a été démontrée, la plus grande sensibilité de Vicia par rapport aux autres espèces. Une bonne corrélation a été démontrée entre les deux modes d'exposition ''alternatifs'' à la lixiviation, mais ce procédé demeure le plus efficace pour détecter le potentiel génotoxique des sols contaminés. Enfin, nous avons mis en évidence une génotoxicité des sols SI et SIII et dans une moindre mesure, des sols SII et SIV. Quant à la boue de station d'épuration, elle a induit très peu d'effets génotoxiques sur les plantes étudiées. Ces effets sont d'ailleurs encore moins apparents après compostage