Thèse de doctorat en Linguistique, langue, discours
Sous la direction de Jean-Pierre Petit.
Soutenue en 1999
à Lyon 3 .
Le texte et les gestes entretiennent, dans le theatre shakespearien, des rapports complexes, puisqu'ils peuvent se completer, se renforcer ou au contraire, s'opposer, se contredire. Ces relations fluctuantes correspondent a un ensemble de strategies verbales et gestuelles, dont la mise en place aboutit a la creation d'une suite d'images sceniques, qui fondent mon analyse d'henry iv, 1ere partie. Une premiere partie est consacree a l'etude du progres de l'action, a travers le jeu scenique et les strategies verbales. Le chapitre i montre comment les deplacements et les gestes obliges des personnages sont porteurs de sens en eux-memes. La progression gestuelle de l'intrigue revele que le pouvoir royal, menace par la rebellion des percy, sort fortifie de cette epreuve. Le chapitre ii met en evidence les liens entre la trame gestuelle et le texte, et etablit que l'intrigue secondaire annonce, sur le mode parodique, les peripeties de l'intrigue principale. Le chapitre iii montre que le roi, dans l'intrigue historique, comme le prince dans l'intrigue comique, sont investis du role de metteur en scene, et controlent le deroulement de l'action. ; une deuxieme partie porte sur la verbalisation de la gestuelle. Le chapitre iv | analyse comment les personnages utilisent la gestuelle de leurs partenaires pour determiner la force illocutoire de leurs enonces, ou bien influencer la perception du public, associe ainsi au processus de creation theatrale. Le chapitre v etudie le concept de la royaute, definie en termes gestuels. Le prince apparait comme le representant de l'ideal monarchique. Le chapitre vi, par lequel se conclut cette etude, examine l'emploi metaphorique de la gestuelle, qui contribue a inscrire la piece dans une perspective grotesque et carnavalesque.
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