Intégration monétaire préalable ou résultat de l'intégration économique ? : le cas des pays membres de la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale)
Auteur / Autrice : | Désiré Avom |
Direction : | Bernard Courbis |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les premiers travaux sur l'intégration économique ont tourné autour de deux débats essentiels. Le premier débat concernait les unions douanières et opposait la conception classique basée sur les vertus des lois du marché à la conception volontariste qui met l'accent sur l'intervention publique pour réduire les distorsions et les goulots d'étranglement qui résultent du libre jeu des forces du marché. Le deuxièe débat tentait de montrer que l'intégration était un processus graduel qui allait de l'économie réelle à l'économie monétaire. L'analyse graduel de B. Balassa sur le plan théorique et la construction économique et monétaire européenne sur le plan empirique sont le plus souvent citées en exemple. Les pays membres de la BEAC, ont quant à eux, précédé leur intégration économique réelle basée sur la théorie des unions douanières, par une intégration monétaire. On s'attendait à ce que l'intégration monétaire de par les avantages qu'elle présente en termes de stabilité et de réduction des risques de change, suscite et accompagne le processus d'intégration économique. Tel n'a pas été le cas, puisque les résultats sont restés en deçà des objectifs initiaux. Ce double paradoxe à la fois théorique et empirique rend l'étude de la BEAC intéressante car elle peut conduire soit à valider la théorie soit au contraire à l'invalider. Le présent travail vise dans un premier temps, a élucider les raisons qui peuvent expliquer ce double paradoxe et dans un deuxième temps à envisager les réformes nécessaires qui permettraient de renforcer le processus d'intégration.