Amorcage perceptif verbal : role de la structure syllabique
Auteur / Autrice : | Sandrine Bélier |
Direction : | Olivier Koenig |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Résumé
Les objectifs de ce travail etaient l/ d'etudier le role de l'etendue du recouvrement perceptif entre amorce et cible sur l'amorcage dans des taches de completement de bi et trigrammes et d'identification perceptive, et 2/ d'evaluer l'effet sur l'amorcage de la structure syllabique des mots utilises dans ces taches. Concernant le premier objectif, les experiences 1/2 ont souligne le role du recouvrement perceptif amorce-cible, car les trigrammes engendraient plus d'amorcage que les bigrammes. Cependant, si les bigrammes comportaient moins d'information perceptive que les trigrammes, ils pouvaient aussi etre completes par davantage de mots que les trigrammes. Lorsque le nombre d'entrees lexicales commencant par les lettres proposees etait equivalent pour les bi- et trigrammes (exp. 3), l'amorcage ne differait pas selon l'ampleur du recouvrement perceptif, suggerant que la quantite d'information-test joue un moins grand role sur l'amorcage que la competition-lexicaretl'experience 6, utilisant l'identification perceptive, a revele que l'etendue du recouvrement perceptif amorce-cible ne jouait pas de role sur l'amorcage. Concernant le second objectif, les experiences 1/2/4 ont revele plus d'amorcage quand l'information-test (bi-/trigramme) correspondait a la premiere syllabe du mot-amorce. L'experience 4 impliquant une presentation lateralisee des stimuli a montre que seul l'hemisphere gauche (hg) etait sensible a la structure syllabique. L'experience 5, utilisant le completement de trigrammes en modalites croisees, a revele que le code orthographique etait a l'origine de l'effet de la structure syllabique sur l'amorcage. Enfin, l'experience 6 a montre que l'identification d'un mot-cible etait facilitee par la presentation anterieure d'une amorce masquee correspondant a sa syllabe initiale. Globalement, ces resultats suggerent que les unites syllabiques constituent une forme possible de representations des mots en memoire dans l'hg.