Thèse soutenue

Contribution à l'étude de la biologie des populations de l'otarie à fourrure du Cap (Arctocephalus pusillus pusillus) : les soins maternels diffèrent-ils en fonction du sexe du jeune ?

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Auteur / Autrice : Valérie Mison-Jooste
Direction : Jean-Marie Legay
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Lyon 1
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marie Legay

Résumé

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Le premier objectif de ce travail est l'etablissement d'une monographie sur l'otarie a fourrure du cap, explorant les caracteristiques des periodes de reproduction, de gestation et de lactation de cette espece et apportant des resultats originaux en particulier sur la croissance ftale, la duree de gestation, la croissance, la survie juvenile et le sevrage. Cette espece vit dans un environnement regule par le systeme d'upwelling du benguela et la production de ce systeme presente des variations inter-annuelles de tres forte amplitude. Ainsi, en 1994 le reseau trophique du benguela a ete atteint par une perturbation majeure de type el nino et les otaries de namibie ont subi des carences nutritionnelles ayant des consequences demographiques catastrophiques (avortements, mortalite juvenile et adulte entrainant la perte d'un tiers de la population). Ces conditions naturelles constituent des conditions analogues a des conditions experimentales permettant de tester l'hypothese selon laquelle pour une espece polygyne et sexuellement dimorphique, l'investissement maternel devrait differer en fonction du sexe du descendant. Dans le but d'etudier les strategies biodemographiques de l'otarie a fourrure du cap, les jeunes de cette espece ont ete observes sur le terrain pendant deux ans. Cette etude montre que les jeunes males presentent une masse et une croissance plus fortes que les femelles. La difference de masse a la naissance est limitee par la disponibilite des ressources ce qui indique que la gestation d'un ftus male necessite plus d'energie que celui d'un ftus femelle. Ceci suppose que cette difference provienne d'une difference de quantite d'energie transmise de la mere au jeune et non d'une difference d'utilisation de l'energie par le jeune. Des reponses au jeune similaires pour les deux sexes confortent cette hypothese. Les resultats sont replaces dans le contexte general biologique des pinnipedes.