Thèse soutenue

Impérialisme et image de la femme en Afrique du Sud, 1870-1900 : l'Empire britannique à travers le prisme féminin : récits de voyage en Afrique du Sud à la fin du dix-neuvième siècle

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Auteur / Autrice : Ludmila Ommundsen Pessoa
Direction : Daniel Becquemont
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglaises
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Lille 3

Résumé

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Des récits féminins de voyage en Afrique du Sud, fouettés des préjugés sexuels et raciaux de l'époque victorienne, émerge une héroi͏̈ne aveugle aux reliefs d'un paysage humain où elle aurait pu lire les absurdités de sa propre condition. Incapable de s'extirper du moule coercitif par la science et la philosophie, elle décline toutes les poses de l'enfant écervelée. Néanmoins, leur discours réactionnaire se fissure de viragos pour finalement s'apparenter à un chant révolutionnaire qui célèbre le liberté de la femme aux antipodes. Composition de propagande pour les célibataires qui encombrent l'Ile? Sous l'éclairage de l'impérialisme démographique d'une nation jalouse de sa puissance, les portraits de femmes vaillantes forment comme une onde revigorante censée filtrer dans le coeur des invitées au départ. Mais, la bergerie tropicale de la renaissance féminine et de la vivification de la race suprême est ravagée par un loup de missionnaire : le noble sauvage aux défauts si exotiques est une race en dangereuse mutation. Gare à l'Empire! Gare à l'Arcadie des hiérarchies! Le dépérissement de l'esprit impérialiste et la perte de l'Empire hantent plus d'une fille d'Albion. Défiant une nature prétendue inapte à la bataille, elles s'improvisent chevalières errantes : elles redressent les calomnies répandues sur leur nation et narguent les vilains adversaires de la grande civilisation. Incriminent-elles la politique britannique? C'est pour mieux s'humilier. Les chevalières errantes doivent savoir s'arr^eter. . . Après cet édifiant rite de passage montrant l'absurdité du renversement d'un impérialisme sexuel de plus en plus attaqué