Étude sur l'entomofaune associée à la flore indigène de l'île de la Réunion
Auteur / Autrice : | Marc Attié |
Direction : | Gilles Morel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | La Réunion |
Résumé
Cette étude propose une mise au point sur l'entomofaune phytophage associée à la flore indigène de l'Île de la Réunion. Son objectif vise à une meilleure compréhension de l'origine, du développement et de la biodiversité de l'île. Trois modèles ont été sélectionnés : Lépidoptères Sphingidae et Geometradae, Hémiptères Fulgoromorphes (Achilidae, Cixiidae, Derbidae, Delphacidae, Flatidae, Issidae, Kinnaridae, Meenoplidae, Tropiduchidae, Ricaniidae) et Coléoptères Curculionidae. 146 taxons botaniques dont 64 endémiques ont été étudiés sur lesquels 161 espèces de phytophages ont été sélectionnés. Pour la plupart des insectes, les plantes-hôtes et les stades larvaires sont signalées ou décrits pour la première fois ; plusieurs taxons sont nouveaux pour la Réunion ou pour la science. - On observe une répartition plus large que prévue pour les Lépidoptères qui ont su s'adapter à des biotopes de forêts mésotherme hygrophile. - Quelque soient les biotopes étudiés, les fulgoromorpha sont mieux représentés que les Cicadomorpha. En général, leur régime alimentaire apparaît plus stricte et des relations trophiques préférentielles entre des taxons familiaux ou spécifiques de Fulgoromorpha et des taxons bien définis de plantes sont mises en évidence (Achilidae : Paraphypia et Deltometopus sur Myrtacea, Derbidae et monocotylédones, Delphacidae et commelinanae : Myndus sur Arecaceae et Eumyndus sur Pandanaceae,. . . ). - Hormis quelques espèces, les Cratopus ( Curculionidae) sont polyphages et non restreint à la flore indigène. Les modèles des geometridae et des Fulgomorpha apparaissent fournir les meilleures informations quant à la qualité de conservation des écosystèmes de la Réunion. Ils montrent en effet une forte corrélation avec leurs plantes-hôtes endémiques. À ce titre ils pourraient constituer des bioindicateurs pertinents pour mieux évaluer la struture et l'évolution des milieux indigènes afin d'assurer dans l'avenir le maintien du caratère original de la biodiversité de l'Île de la Réunion.