Mesure in situ de l'absorption acoustique des matériaux dans la bâtiment
Auteur / Autrice : | Guillaume Dutilleux |
Direction : | Ulf Kristiansen, Franck Sgard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Acoustique |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Lyon, INSA |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mécanique, Energétique, Génie Civil, Acoustique (Villeurbanne ; 2011-....) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Disposer d'un moyen de connaître l'absorption acoustique d'un matériau in situ serait très utile dans la conception comme le diagnostic ou la correction d'un bâtiment. A l'heure actuelle, peu de méthodes existent qui répondent à cette attente. Après avoir posé le problème de la mesure in situ dans ses dimensions technique et pratique, défini l'état de l'art en la matière, une réponse est apportée sur deux plans : systèmes de mesure et procédures associées. Le premier aboutit à la sélection d'une technique d'acquisition existante, la MLS, ouvre sur des possibilités peu exploitées, comme la déconvolution passe-tout, sinon nouvelles comme l'utilisation de signaux pseudo-aléatoires non binaires. Les bases matérielles d'un système de mesure à la fois satisfaisant théoriquement et démocratisable sont ensuite déterminées. Dans un deuxième temps, deux méthodes in situ complémentaires sont développées. La première est de type transitoire et peut être présentée comme la forme réellement in situ de la méthode de fonction de transfert bien connue. Outre la technique MLS, elle fait appel à un fenêtrage temporel sṕécifique, une configuration géométrique particulière facile à mettre en place. En marge de la mesure in situ, des contributions à la méthode classique de fonction de transfert sont apportées, concernant le caractère injectif des modèles employés, et le procédé d'inversion utilisé. Face à la limite fréquentielle inférieure imposée à l'approche transitoire par la relation d'incertitude temps-fréquence, une méthode en régime stationnaire nouvelle est proposée. Son principe consiste à relever des mesures de pression en champ harmonique en quelques points du local étudié et à les injecter dans un algorithme d'optimisation couplé à un modèle numérique du local. L'algorithme se charge de remonter aux conditions aux limites, de type impédance, du modèle. Pour traiter ce problème d'optimisation globale, l'algorithme retenu est une stratégie d'évolution. Des simulations dans des espaces fermés bi-et tridimensionnels de géométrie simple montrent la viabilité théorique de ce principe de mesure.