La référence anglaise à l'Ecole libre des sciences politiques : la formation de ''gentlemen'' républicains 1871-1914
Auteur / Autrice : | Rachel Vanneuville |
Direction : | Jean-Pierre Arthur Bernard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Université Pierre Mendès France (Grenoble ; 1990-2015) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Institut d'études politiques (Grenoble) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre Arthur Bernard, François d' Arcy, Dominique Damamme, Renaud Dorandeu, Alain Lancelot, Didier Renard |
Résumé
Fondee en 1871 suite a la defaite de la france devant l'allemagne et a la repression de la commune, l'ecole libre des sciences politiques a pour objectif de reformer intellectuellement et moralement l'elite francaise en enseignant les sciences politiques. Ce projet d'education politique est nourri par une forte reference a l'angleterre jusqu'alors essentiellement utilisee par le courant liberal, reference qui s'exprime tout autant dans la production intellectuelle que dans les conduites des membres de l'ecole, revelant et alimentant l'ethos d'une aristocratie destinee a fournir les cadres du nouveau regime. La these s'attache a dessiner les contours de cette reference afin de comprendre comment elle a faconne les savoirs, savoir-faire et savoir-etre de cette elite, comment elle lui a permis de s'adapter a la republique. Place au coeur de la pedagogie, le personnage du gentleman vehicule en effet un veritable traite de civilite qui sert a affirmer la vocation de service public et l'excellence citoyenne de l'elite. Il lui offre des lecons de gouvemementalite convenant a une democratie politique et sociale tout en promouvant une culture politique basee sur le compromis et le reformisme qui conforte le nouvel ordre republicain. Mais la reference anglaise mele aussi aux elements de modernite des aspects traditionalistes qui tendent a etre mis en valeur a mesure que la republique s'installe, conduisant a montrer la fragilite de la synthese entre progressisme et conservatisme sur laquelle elle repose.