Thèse soutenue

Mecanismes de localisation de l'hote chez la mouche de la tomate, neoceratitis cyanescens (bezzi) (diptera : tephritidae)

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Auteur / Autrice : Thierry Brévault
Direction : Eric Thibout
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Montpellier, ENSA

Résumé

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Dans la region ocean indien, la mouche de la tomate, neoceratitis cyanescens (bezzi) (diptera : tephritidae), constitue l'un des principaux ravageurs des cultures maraicheres de solanaceae dont elle pique les jeunes fruits verts pour deposer ses ufs. Le principal objectif de l'etude est de comprendre quelle strategie developpent les femelles de cet insecte specialiste pour detecter un site potentiel de ponte. Les signaux visuels et olfactifs impliques dans la localisation de l'hote sont determines en chambre de vol, en tunnel de vol et en grande cage exterieure. En reponse a des effluves emises par certaines solanaceae, et vehiculees par le vent, les femelles s'orientent vers la source par vols successifs contre le vent. Apres l'arrivee dans l'habitat de l'hote, la seule stimulation visuelle suffit pour guider l'atterrissage sur le fruit. Les femelles repondent fortement a une sphere de couleur orange vif, mimant probablement le fruit-hote. Toutefois, l'integration des signaux olfactifs appropries augmente leur efficacite de recherche. Les odeurs de fleurs et de fruits-hotes constituent les composantes actives de l'information olfactive. Si les fleurs et les fruits murs per se n'interessent pas directement les femelles pour la ponte, en revanche leurs effluves perceptibles a longue distance peuvent constituer un indicateur de la presence de l'hote, en l'absence d'information plus fiable. Par ailleurs, des facteurs internes et externes a l'insecte interferent avec les mecanismes basiques de localisation de l'hote. La reponse des femelles de n. Cyanescens au signal visuel de type fruit-hote depend de leur age, de leur charge en ufs, mais aussi de leur etat nutritionnel. Cette reponse est maximale l'apres-midi, periode preferentielle pour la ponte. La reponse aux stimuli est egalement affectee par la nature et la structure de l'habitat dans lequel se trouve la mouche, la vitesse du vent et l'eclairement.