Thèse soutenue

Analyse algébrique des systèmes de contrôle linéaires multidimensionels

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Auteur / Autrice : Alban Quadrat
Direction : Jean-François Pommaret
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences et techniques
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Marne-la-vallée, ENPC
Jury : Président / Présidente : J.C. Willems
Examinateurs / Examinatrices : Manuel Bronstein, S. Diop, Claude Sabbah
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Fliess, Georges Le Vey

Résumé

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Cette thèse présente les principales méthodes intrinsèques de l’analyse algébrique moderne, en particulier la théorie des modules différentiels ou D-modules. En même temps, elle présente le moyen de les utiliser dans l’étude des systèmes de contrôle linéaires multidimensionnels à coefficients constants ou variables, lorsque les relations entrées/sorties sont définies par des systèmes d’équations aux dérivées partielles dans le cas continue ou par des équations aux différences dans le cas discret. L’outil essentiel est la dualité existant entre la théorie des modules différentiels et la théorie formelle des systèmes d’équations aux dérivées partielles. Combiné à la technique classique de la location et à la construction des foncteurs torsion/extension en algèbre homologique, il donne un cadre naturel pour étudier la classification des modules (libre, projectif, réflexif, sans-torsion, …) et son interprétation en théorie du contrôle. En conséquence la thèse reformule et généralise divers concepts qui peuvent être rencontrés dans la littérature sur les systèmes de contrôle multidimensionnels (contrôlabilité, observabilité, pôles et zéros, …). En particulier, ce travail unifie les différentes définitions de primalité en les reliant à la précédente classification des modules et aux tests correspondants présentés dans les années 1970 par Palamodov et Kashiwara. Parmi les résultats présentés, la thèse décrit une nouvelle approche des identités de Bezout généralisées pour les systèmes contrôlables à coefficients variables et elle montre que de telles identités sont en fait équivalentes à la scission d’une suite différentielle exacte formée par l’opérateur définissant le système de contrôle et sa paramétrisation. Utilisant la paramétrisation des systèmes contrôlables, nous montrons comment transformer un problème de commande optimale, avec fonction de coût quadratique et contrainte différentielle linéaire, en un problème variationnel sans contrainte. Cette approche formelle utilise la fonction de coût pour lier la suite différentielle formée par l’opérateur contrôlable et sa paramétrisation avec la suite différentielle formée par les opérateurs adjoints respectifs. Nous montrons finalement comment utiliser la théorie des modules et l’algèbre homologique pour reformuler de manière plus intrinsèque les problèmes de stabilisation interne, la primalité faible, les identités de Bezout généralisées et la paramétrisation de tous les contrôleurs stabilisants pour des systèmes définis sur les algèbres de Banach (H001 algèbres de Callier-Desoer …).