Caractérisation de la dispersion en aquifère hétérogène par méthodes de traçages et modélisation stochastique : Application à la nappe alluviale du Drac, à Grenoble
Auteur / Autrice : | Nathalie Courtois |
Direction : | Emmanuel Ledoux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Hydrologie et hydrogéologie quantitatives |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Paris, ENMP |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Géosciences, ressources naturelles et environnement (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de géosciences (Fontainebleau, Seine et Marne) |
Autre partenaire : Section d'application des Traceurs (Grenoble20..-200.) | |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Ghislain de Marsily, Jean-Paul Gaudet, Xavier Vitart, C. de Fouquet, E. Mouche |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La dispersion à grande échelle en aquifère est principalement dominée par la structure spatiale du champ des perméabilités. L’objectif est ici de caractériser les propriétés dispersives de l’aquifère alluvial du Drac par deux approches basées sur l’utilisation de données expérimentales de traçage. La première approche est classique : des traçages en écoulement naturel sont menés sur un site expérimental comportant 17 puits crépinés sur toute leur hauteur, et permettant une extension maximale de 45m dans l’axe du gradient. La restitution est suivie dans les puits situés en aval, dont la concentration est homogénéisée sur la hauteur. Les paramètres hydrodispersifs sont obtenus par calage de la solution analytique de l’équation de convection-dispersion en 2D sur les courbes expérimentales. La seconde approche consiste à caractériser la variabilité spatiale du champ des perméabilités, pour générer ensuite des champs stochastiques. La distribution verticale des vitesses de Darcy horizontales est mesurée dans les puits par la méthode de dilution ponctuelle, qui est modélisée comme une combinaison de systèmes d’écoulement simples conduisant à une expression analytique. La vitesse de Darcy est alors déduite par calage du modèle sur les courbes expérimentales de dilution, et la perméabilité en découle en supposant un gradient hydraulique moyen sur la parcelle. Ces profils verticaux, menés sur les 17 forages, conduisent à 185 valeurs de perméabilités, moyennées sur 1 mètre. La distribution des perméabilités est supposée suivre une loi de distribution lognormale. La corrélation spatiale est décrite par les variogrammes calculés dans les directions horizontale et verticale. Deux types de modèles de variogrammes sont alors testés : le modèle classique exponentiel, et un autre plus complexe avec ‘effet de trou’ pour simuler la chenalisation. Des champs de perméabilités stochastiques 3D suivant ces deux lois spatiales sont générés à l’aide du logiciel de géostatistique ISATIS, pour être ensuite incorporés dans le code de calcul aux éléments finis CASTEM2000 qui calcule les champs d’écoulement associés. Le transport est modélisé par suivi de particules et technique de Monte-Carlo. Les paramètres hydrodispersifs se déduisent du calcul des moments spatiaux d’ordres 1 et 2 des nuages de particules. Les dispersivités simulées sont alors comparées aux dispersivités déduites des expériences de traçages, et à celles prédites par les théories stochastiques. La dispersivité longitudinale semble avoir atteint une limite asymptotique au terme d’un parcours moyen de l’ordre de la dizaine de longueurs de corrélation horizontale.