Elaboration du concept de vie lors du voyage aux terres australes (1801-1804)
Auteur / Autrice : | Marie-Rose Faure |
Direction : | Jean-Louis Fischer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire des sciences |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Résumé
En 1800, les publications élaborent le concept de vie. L'expédition Baudin aux terres australes (1800-1804) montre l'apport des savants de terrain. Les préparatifs du voyage, les instruments et les bibliothèques à bord sont symptômes de science en action. On respectera le rythme des chapitres du récit de Péron pour mieux suivre l'effet du terrain. A ténériffe, l'espace marque les enquêtes du minéralogiste et du botaniste. A l'ile de France, s'associe le naturaliste Péron avec Lesueur, dessinateur. La vie est étude du mouvement. La violence à bord entraine des pathologies. Les malades témoignent du vécu de la maladie, autre aspect de la vie. Les relations entre les hommes, les rencontres avec les naturels, interrogent sur l'identité de l'homme, sur l'alternative entre la variété des races et la diversité de l'espèce humaine. L'ile Maria, au sud de l’Australie, est l'occasion d'un exercice global d'histoire naturelle. Or Jules Verne s'en inspirera pour l'ile mystérieuse, occasion pour nous d'analyser la vulgarisation scientifique. Le naturaliste rentre le premier. Les collections confiées au muséum situent l'objet scientifique entre l'image sensible et l'idée pure. Le séjour à Port Jackson pose la question du rapport au politique. Enfin, ''ces animaux singuliers'' ramenés sur le géographe, opposent Cuvier à Geoffroy Saint-Hilaire. Création ? Quelle classification ? Réussite pour les naturalistes voyageurs : ils ont révolutionné les conceptions sur la vie.