Spinoza et la religion : exemple d'une difficile conciliation
Auteur / Autrice : | Gilbert-Fo Banga |
Direction : | André Doz, Jean-Jacques Wunenburger |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : André Doz, Jean-Jacques Wunenburger, Claudie Lavaud, Jean-Louis Vieillard-Baron |
Mots clés
Résumé
La religion est une donnée humaine universelle. De multiples et de diverses manières, dans leur histoire, et jusqu'à nos jours, les hommes manifestent leur désir inlassable d'une quête de dieu par leurs croyances et leurs comportements religieux. La religion tout comme la philosophie se présentent comme des besoins profonds de l'homme dans la quête de dieu, source du salut et du bonheur. Pourtant, Spinoza semble opposer philosophie et religion. C'est ce souci de séparer philosophie et religion (et les enjeux sous-jacents) qui retient notre attention chez ce philosophe souvent mal compris, condamné et vilipendé de tous côtés. Ce retour à Spinoza aujourd'hui se révèle lié à la crise ; de l'humanisme athée, négateur de la transcendance absolue, et du communisme d'une part, et a l'actuelle renaissance ; du sentiment religieux qui caractérise la fin du xx e siècle, d'autre part : crise ; devant désormais être envisagée non seulement comme une sorte de revanche de l'esprit humain contre les étroitesses du rationalisme philosophique. Scientifique et technique mais comme une interpellation au réalisme philosophique, scientifique et technique : la dimension éthique (et spirituelle) est plus que jamais essentielle à l'homme. L'homme sans Dieu est un homme perdu, vide et sans profondeur: par conséquent le but de la philosophie serait de rendre service à l'homme en l'élevant à Dieu.