Apport des ondelettes dans le traitement de l'électromyogramme utérin abdominal : caractérisation des contractions pendant la grossesse pour la détection des menaces d'accouchement prématuré
Auteur / Autrice : | Hélène Leman |
Direction : | Catherine Marque |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie biomédical |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Compiègne |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences pour l'ingénieur (Compiègne) |
Mots clés
Résumé
Cette étude a pour but d'évaluer l'aptitude du signal électromyographique utérin à détecter les contractions liées à un accouchement prématuré (AP), afin d'apporter aux obstétriciens une aide au diagnostic. Le signal recueilli par électrodes de surface est corrompu par un bruit constitué principalement de l'ECG maternel. Afin d'obtenir des contenus temporel et fréquentiel du signal non perturbés par le bruit, nous avons testé certaines méthodes classiques de débruitage par ondelettes, puis élaboré un algorithme spécifique au rejet de l'ECG, basé sur les paquets d'ondelettes. Le signal a ensuite été analysé dans un plan temps-échelle, obtenu à l'aide du scalogramme. Les arêtes de ce scalogramme ont été extraites grâce à un algorithme basé sur la détection, le chaînage et l'interpolation des maxima locaux. Plusieurs composantes spectrales ont été révélées, dont l'importance varie selon les différentes contractions. Nous avons cherché à quantifier l'évolution de ces arêtes dans deux problématiques : - séparation accouchement à terme/AP à un terme donné de la grossesse - évolution des contractions au cours du terme. Nous avons donc établi pour ces arêtes une liste de paramètres de type temps-fréquence-énergie ou représentatifs de leur stationnarité. Après élimination des variables les plus corrélées, nous avons testé une méthode de prise de décision linéaire. Les résultats montrent qu'il est nécessaire de séparer, pour cette analyse, les placentas postérieurs des placentas antérieurs. Pour les placentas postérieurs, il est possible de séparer linéairement les contractions menant à un accouchement à terme ou à un AP pour tous les termes de grossesse mesurés en semaines d'aménorrhée. Il est plus difficile de séparer les contractions dans le cas des placentas antérieurs, car les hormones diffusées par cet organe semblent perturber le signal. En classifiant les contractions selon la proximité de l'accouchement, la séparation linéaire des contractions menant à un accouchement à terme de celles menant à un AP est plus difficile, quelle que soit la position du placenta. Enfin, l'évolution de la contractilité est différente pour les femmes ayant accouché prématurément ou à terme, quelle que soit la position du placenta. Toutefois, la mise en évidence de cette évolution demeure difficile avec des outils de prise de décision linéaire.