Thèse soutenue

Caractérisation de cellules dérivées de monocytes : macrophages et cellules dendritiques à des fins thérapeutiques

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Auteur / Autrice : Aurélie Boyer
Direction : Jean-Luc Teillaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie enzymatique, bioconversion et microbiologie
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Compiègne
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences pour l'ingénieur (Compiègne)

Résumé

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Les macrophages et les cellules dendritiques sont des leucocytes essentiels qui contribuent à la transition ''réactivité du système immunitaire inné, réactivité du système immunitaire qualifié d'adaptatif''. La maîtrise de la génération de ces cellules et la caractérisation de leur potentiel fonctionnel permettent d'envisager dorénavant de grands progrès dans le contrôle des processus de vaccination. L'utilisation de telles cellules à des fins thérapeutiques nécessite leur caractérisation précise ainsi que la définition de protocoles de culture standardisés. Nous avons caractérisé et comparé des macrophages et des cellules dendritiques obtenus après différenciation et activation de monocytes humains du sang circulant, en ternie de morphologie, phénotype et fonctions. Suivant les conditions d'activation des monocytes: i) en présence de GM-CSF et de dihydroxy-vitamine D3, des macrophages ( MAK pour Macrophage Activated Miller) sont obtenus après 7 jours et activés par de l'interféron  pendant les 18 dernières heures de la culture; ii) en présence de GM-CSF et d'interleukine 13 (IL13), des cellules dendritiques immatures (MAC-DC pour MACrophage-Dendritic Cells) sont obtenues après 7 jours de culture. Ces cellules peuvent être activées en présence de F de LPS. Les MAK expriment fortement les molécules CD14, les trois types de RFc (RFc I, CD64; RFc II: CD32; RFc III: CD32) et HLA-DR. Les MAC DC expriment quant à elles les molécules CDla, CD86 (B7. 2) et HLA-DR. Les MAC-DC phagocytent rapidement de grandes quantités de levures, grâce à l'expression du récepteur mannose. MAK et MAC-DC phagocytent des cellules tumorales, une phagocytose accrue par les RFc des MAK. Ces derniers contrairement aux MAC-DC lysent des cellules tumorales dans les tests d'ADCC (pour Antibody-Dependent Cell Cytotoxicity). Par contre, les MAC-DC induisent une prolifération plus importante de lymphocytes T allogéniques que les MAK et sont capables de présenter un peptide tumoral dérivé de l'antigène MART-1 à un clone T spécifique. Enfin, MAK. Et MAC-DC produisent de l'IL1  et du TNF. Les MAC-DC sécrètent de l'IL12 p40, la maturation de ces dernières cellules accroît leur production de TNF. Et d'IL 12 p40. Nous avons donc montré qu'il est possible de générer des macrophages et des cellules dendritiques à partir des monocytes du sang périphérique. Macrophages et cellules dendritiques dérivés de ces monocytes, bien qu'historiquement considérés comme des cellules assez différentes, correspondent probablement à des stades de différenciation différents de la lignée monocytaire. MAK et MAC-DC pourraient représenter des outils performants pour développer des stratégies de thérapie cellulaire in vivo, incluant ou non l'utilisation additionnelle d'anticorps monoclonaux.