Commerce international, capital humain et croissance économique : l'expérience de la Corée, de la Malaisie et du Cameroun
Auteur / Autrice : | Anatolie Marie Amvouna |
Direction : | Henri François Henner |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Clermont-Ferrand 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans cette thèse, on se pose principalement la question de savoir comment le capital humain contribue à la croissance économique des pays qui participent à l’échange international et quels enseignements le Cameroun peut tirer de l’expérience de la Corée ou de la Malaisie (qui sont aujourd’hui une référence en matière de développement rapide) pour son propre développement. La théorie de la croissance endogène demeure le principal fil conducteur de cette analyse. La thèse comporte deux parties : une descriptive et l’autre analytique. La partie descriptive propose une revue de la littérature théorique, la validation empirique et les faits stylisés de l’évolution des trois économies. La partie analytique utilise la technique économétrique basée sur l’étude des séries chronologiques sous forme d’équations simples, de données de panel ou de système d’équations var avec un ou plusieurs termes d’erreurs. La conclusion qui découle de l’analyse théorique est que le capital humain joue un rôle central dans la croissance des pays qui participent à l’échange international, par le biais de la recherche-développement qui crée une dynamique de l’avantage comparatif. La validation empirique du rôle du capital humain et du commerce extérieur dans la croissance conduit à des résultats plutôt ambigus dans certains cas. L’étude des faits stylisés et les résultats de l’analyse dynamique montrent un sentier de développement relativement lent pour l’économie camerounaise. On arrive au constat que la croissance économique de la Corée se révèle endogène et générée par l’accumulation du capital humain, alors que celle du Cameroun semble satisfaire les hypothèses néoclassiques. C’est ce qui explique les vitesses de croissances différentes de ces deux économies. Enfin, à l’aide d’un modèle structurel de croissance de court terme avec deux types d’effets externes, on montre que la contribution de ce dernier à la croissance dépend non seulement du niveau absolu du capital humain, mais aussi de son taux de variation, de la répartition sectorielle de la main d’œuvre, des changements sectoriels dans la production, et aussi d’un taux de croissance seuil au-delà duquel la contribution du capital humain à la croissance devient positive. En termes de politique économique, il en découle que le Cameroun devrait accélérer les mécanismes d’accumulation du capital, à la fois physique et humain, en s’ouvrant davantage vers l’extérieur pour attirer non seulement l’épargne extérieure, mais aussi la main d’œuvre et les compétences étrangères.