Le bal : approche anthropologique : l'exemple du Mans (1850-1950)
| Auteur / Autrice : | Serge Bertin |
| Direction : | Donatien Laurent |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Ethnologie |
| Date : | Soutenance en 1999 |
| Etablissement(s) : | Brest |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Inspirée des travaux de Francois Gasnault sur le bal parisien au dix neuvième siècle, l'étude analyse les liens qui unissent les manceaux à la danse. Du même coup, elle se place dans la ligne tracée par Jean Michel Guilcher qui voit dans la danse un révélateur social. Elle se présente comme un essai d'approche anthropologique de la danse en milieu urbain provincial : le bal, c'est une entité économique qui doit, avant tout, sa viabilité aux acteurs qui l'animent : musiciens et surtout tenanciers. C'est aussi un lieu de sociabilité qui s'inscrit dans divers cadres emboîtés : la salle, l'environnement immédiat, le quartier, la ville. Intégré dans l'espace, le bal se définit aussi par rapport au temps, qui détermine les occasions de la danse : temps réguliers, temps forts, temps exceptionnels. . . Le bal est surtout un irremplacable lieu de rencontre : mélange des corps, découverte des coeurs unis en de communes sensations. L'union entre la danse et les manceaux fut fructueuse, si l'on en juge par le nombre impressionnant des salles qui ont fonctionné au mans : plus d'une centaine entre 1850 et 1950 ! Elles affichent une grande diversité, depuis le simple bal public de quartier jusqu'au dancing, du bal champêtre à la salle de réunion aménagée pour la circonstance. Seules, quelques traces subsistent aujourd'hui, qui représentent, pour de nombreux manceaux, des repères importants dans la structuration de leur espace familier.