Thèse soutenue

Démocratisation et démilitarisation du pouvoir : étude comparative à partir du Burkina Faso, Congo, Ghana, Mali et Togo

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Auteur / Autrice : Céline Thiriot
Direction : Jean-François Médard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences politiques
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Bordeaux 4
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Institut d'études politiques de Bordeaux (Pessac, Gironde) - Centre d'étude d'Afrique noire (Pessac, Gironde ; 1958-2010)
Jury : Président / Présidente : Jean-François Médard
Examinateurs / Examinatrices : Jean-François Médard, Christian Bidégaray, Daniel Bourmaud, Robin Luckham, Daniel-Louis Seiler
Rapporteurs / Rapporteuses : Christian Bidégaray, Daniel Bourmaud

Résumé

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La democratisation dans les regimes issus de coup d'etat militaire pose le probleme de la place et du role de l'armee dans le processus de transition de regime. L'etude comparative de cinq pays d'afrique noire permet de mieux cerner les facteurs qui entrent en ligne de compte pour expliquer les positions diverses des militaires et les issues toutes aussi diverses de la democratisation dans ces pays. Dans le regime issu d'un coup d'etat militaire, tel qu'il se presente a la veille de la transition, regime autoritaire de coalition militaro-civile, la base militaire etait variable, en fonction des facteurs de mobilisation ou de controle qui etaient utilises. La crise etait en germe dans la construction et le developpement meme de ces regimes, a cause des dissensions entre militaires restes dans l'institution (militaires-professionnels) et militaires assumant des fonctions politiques (militaires-politiques). La crise se materialise avec la transition democratique, reclamee par une opposition interne comme externe au regime, ou concedee par avance, dans une logique d'autolegitimation. Les diverses etapes de la liberalisation et ensuite de la transition proprement dite montrent la aussi la variete des roles et positions de l'armee en tant qu'institution mais aussi de certaines personnalites militaires. L'armee a controle la transition comme au burkina faso et au ghana, elle l'a arrachee et a participe a sa gestion comme au mali, elle l'a concedee ou laissee echapper, comme au congo et au togo, pour mieux la remettre sous tutelle militaire ensuite. Apres la periode officielle de transition, l'etat post-militaire presente des situations variees, ou l'armee est parvenue plus ou moins ouvertement a conserver une influence, forte de sa capacite d'intervention. Les conditions de ce que doit etre la consolidation democratique, etape idealement suivant la transition, sont importantes, et plus encore celles de la neutralisation politique de l'institution militaire.