Thèse soutenue

Jeu d'échecs et société en France au XVIII éme siècle

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Auteur / Autrice : Maxcellend Coulon
Direction : Roger Stauffenegger
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Besançon
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Roger Stauffenegger, Roger Marchal, Michel Roos, Jean-François Solnon

Mots clés

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Résumé

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À l'aube des lumières, le jeu d'échecs jouit d'une solide réputation. Son antiquité, sa licéité, ses qualités intrinsèques en font le roi des jeux et le jeu des rois. Image de la guerre, il est le jeu de la noblesse par excellence. Au cours du XXVIIIe siècle, ce jeu évolue ; plusieurs facteurs contribuent à élargir son public : la multiplication des cafés, les exploits de Philidor, jeune champion talentueux, l'essor de la littérature échiquéenne, les performances d'un automate joueur d'échecs. Tout en conservant son image traditionnelle, le jeu d'échecs véhicule les idées nouvelles d’égalité et de mérite, qui traversent la société. Séduits par l'étude rationnelle qu'en a faite Philidor, dans son traité didactique l'analyse des échecs, les philosophes adoptent ce jeu. Voltaire, Rousseau, Diderot contribuent à asseoir sa réputation, et à en faire le jeu de l’élite intellectuelle. La noblesse est dépossédée de son jeu emblématique par la bourgeoisie.