Monnaie, banques et crédit dans l'oeuvre de j. A. Schumpeter
Auteur / Autrice : | Odile Lakomski-Laguerre |
Direction : | Sylvie Diatkine |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Amiens |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L'objectif de cette thèse consiste a relire l'oeuvre de j. A. Schumpeter à la lumière de ses écrits relatifs au role de la monnaie, du crédit et des banques dans le processus économique. Comme l'auteur se plaisait lui-même à le faire, l'idée est de ''mettre les choses sens dessus dessous'', c'est a dire de considérer la théorie monétaire, non pas comme un aspect, mais plutot comme le point de départ logique d'un examen de la pensée schumpeterienne et d'une restitution satisfaisante de son projet scientifique. Ce dernier n'est rien d'autre que la construction d'une théorie susceptible de saisir les phénomenes complexes reliés a l'économie capitaliste. En proposant cette relecture particulière du programme de recherche schumpeterien, ce travail vise a dégager un certain nombre d'enjeux analytiques concernant le statut de la monnaie dans la théorie économique : notamment, peut-on s'abstraire de la monnaie pour se donner une représentation acceptable du marché ? deux arguments majeurs sont avancés pour affirmer la priorité donnée a l'analyse monétaire : une telle lecture de l'oeuvre schumpeterienne permet de concevoir cette dernière comme un ensemble unifié et homogène ; en particulier la théorie monétaire de schumpeter fondée sur le concept de crédit et sur le principe d'une circulation de créances et de dettes, est capable de fournir un édifice analytique visant a englober à la fois les situations d'équilibre de l'économie et le déséquilibre engendré par la dynamique cyclique de l'évolution ; l'étude de la monnaie, des banques et du marché du crédit offre une réponse spécifique au problème de la coordination économique dans un contexte de déséquilibre qui caractérise l'évolution capitaliste ; en effet, les règles et les contraintes définies au sein du système de paiement permettent d'encadrer et de controler l'action des agents économiques. Dans un premier temps, nous nous intéressons aux fondements de la pensée monétaire de schumpeter : la monnaie est définie a travers le concept de comptabilité sociale et sur la base d'un rejet de la demande de monnaie ; le role de l'unité de compte est crucial. Dans un deuxième temps, nous analysons la théorie schumpeteriennne du capitalisme sous l'angle de sa définition monétaire : le rapport banque - entrepreneur occupe une place centrale, d'ou la question éminente de la détermination du taux d'intérêt (prix du crédit).