Thèse soutenue

Régulation de la peptidylglycine alpha-amidating monooxygénase par les agonistes des récepteurs alpha-1 adrénergiques dans les cultures primaires de coeurs de rats nouveau-nés et caractérisation de la lignée cellulaire cardiaque H9c2

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Auteur / Autrice : Béatrice Girard
Direction : Françoise Boudouresque
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Médecine. Communications intercellulaires en endocrinologie
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Aix-Marseille 2

Résumé

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La Peptidylglycine α-Amidating Monooxygenase (PAM; EC 1. 14. 17. 3) est une protéine bifonctionnelle contenant deux enzymes catalysant l'α-amidation de neuropeptides. Des études précédentes avaient montré que le traitement des cellules myocardiques en culture par des agonistes des récepteurs α-adrénergiques, comme la phényléphrine (PE), entraînait une augmentation du volume intracellulaire et du contenu protéique des cellules. Nous avons la régulation de l'expression de la PAM après un traitement à la PE. Les cellules myocardiques montrent une élévation de 2 à 4 fois du taux des ARNm de la PAM, ainsi qu'une augmentation de l'activité enzymatique. Ces effets sont dépendants de la concentration et de la durée du traitement et sont spécifiques des récepteurs α1-adrénergiques. Les expériences faites sur les taux de transcription montrent que l'effet α1-adrénergique n'est pas dû à une augmentation de l'activité du gène de la PAM, mais suggère qu'un mécanisme post-transcriptionnel, comme la stabilisation des ARN cytosoliques, est impliqué. En présence de 5,6 dichloro-1-β ribofuranosyl benzamidazole (DRB) et de PE, les myocytes auriculaires et ventriculaires mis en culture montrent respectivement une augmentation de la demi-vie des ARNm de la PAM de 13 ± 1 h à 21 ± 1 h et de 8 ± 1 h à 12 ± 1. Après analyse des ARN nucléaires et des différentes voies de transduction, nos résultats suggèrent que l'augmentation des ARNm de la PAM. Par les agonistes des récepteurs α1-adrénergiques se fait par une stabilisation et qu'elle implique une activation de la voie protéine kinase C. La PAM est exprimée dans les cellules H9c2. Par Northern blot et RT-PCR, nous avons mis en évidence les formes rPAM-1, -2, -3, -3a et -3b, qui sont générées par épissage alternatif. Le taux des ARNm de la PAM est augmenté de 160 ± 12% par rapport au contrôle après traitement avec la dexamethasone, ainsi que pour la PE et la progestérone, mais est inchangé avec la triiodothyronine, la clonidine l'isoprénaline et le 17β oestradiol. L'activité enzymatique de la PAM est très faible, si on compare avec le tissu cardiaque. L'analyse par Western blot montre que les formes protéiques de 86, 76 et 46 kDa sont présentes dans la fraction membranair􀁀. Alors que les formes de 110, 86 et 46 kDa sont présentes dans la fraction soluble. L'hybridation in situ montre que la PAM est localisée autour du noyau.