Thèse soutenue

Virus GB-A et GB-C (famille Flaviviridae) : épidémiologie, caractérisation moléculaire, phylogénie et évolution

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Auteur / Autrice : Rémi Charrel
Direction : Philippe de Micco
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Médecine. Maladies transmissibles et pathologies tropicales
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Aix-Marseille 2

Résumé

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Les virus GB-A et GB-C ont été découverts en 1995. Ils appartiennent à la famille des Flaviviridae et sont provisoirement classés dans le genre Hepacivirus. Le virus GB-A (GBV-A) a été isolé chez six espèces de singes du Nouveau-Monde appartenant à l'ordre des Primates. Le virus GB-C, aussi dénommé virus de l'hépatite G (GBV-C/HGV) infecte l'homme. Sa répartition est cosmopolite et la prévalence virémique varie entre 0. 7 et 12% de la population selon les pays. Trois populations à risque ont été testées: des patients hémodialysés, des patients transplantés rénaux et des prisonniers. Les prévalences virémiques sont significativement plus élevées que dans la population générale. Cependant aucun syndrome clinique ou biologique n'a pu être associé à l'infection. La séquence complète d'une souche de GBV-C/HGV a été déterminée à partir du sérum d'un donneur de sang français. Cet isolat est génétiquement représentatif de la population virale circulant en Europe. Les relations phylogénétiques entre les 34 séquences complètes de GBV-C/HGV et celles des autres membres du genre Hepacivirus ont été analysées. Les groupements phylogénétiques et les courbes de distribution des distances génétiques sont en faveur de l'existence d'un génotype unique. L'analyse d'un fragment de 157 nucléotides dans la région 5' non codante permet d'assigner les isolats dans trois groupes principaux en corrélation avec leur origine géographique (Afrique, Europe et Amérique du nord, et Asie). Récemment un virus GBV-C/HGV-like a été isolé chez le chimpanzé. L'étude phylogénétique démontre que GBV-A d'une part et GBV-C/HGV et GBV­C/HGV-like d'autre part possèdent un ancêtre phylogénétique commun estimé à 35 millions d'années. La comparaison de la phylogénie des souches virales avec la phylogénie de leur hôtes primates humains et non humains suggère l'existence d'un mécanisme de co-évolution.