Etude de la communication chimique intraspécifique chez Varroa Jacobsoni, acarien parasite de l'abeille domestique, Apis Mellifera

• Auteur / Autrice : Marine Salvy
• Direction : Jean-Luc Clément
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Biosciences
• Date : Soutenance en 1999
• Etablissement(s) : Aix-Marseille 1

Mots clés

Mots clés contrôlés

Phéromones

Éthologie

Communication animale

Substances sémiochimiques

Varroa jacobsoni

Parasites

Abeille domestique

Résumé

Le parasite actuellement le plus dangereux pour les colonies d'abeille domestique est l'acarien varroa jacobsoni (acari: varroidae). Cet ectoparasite se nourrit de l'hemolymphe des abeilles adultes et du couvain dans lequel il se reproduit. L'objectif de ce travail etait de mettre en evidence l'existence de pheromones chez v. Jacobsoni. Nous avons mis au point des dispositifs experimentaux pour etudier le comportement locomoteur de l'acarien afin de quantifier les reponses du parasite en presence de differents stimuli olfactifs. Les femelles fondatrices ne montrent pas d'attraction lorsqu'elles sont mises en presence de conspecifiques, ce qui suggere que v. Jacobsoni n'utilise pas de pheromone d'agregation pendant l'infestation du couvain. L'absence de distribution agregative a l'echelle des cellules et de l'ensemble du couvain confirme ces resultats. Nous avons egalement etudie les composes presents sur la cuticule du parasite en chromatographie en phase gazeuse couplee a la spectrometrie de masse. Nous avons montre l'existence d'un dimorphisme sexuel concernant les proportions relatives en hydrocarbures cuticulaires chez v. Jacobsoni, mais nos resultats n'indiquent pas que le parasite utilise ces differences dans la reconnaissance du partenaire sexuel. Les accumulations fecales, sur lequelles les acariens s'accouplent, sont attractives pour v. Jacobsoni. La guanine, compose majoritaire des feces de l'acarien, est tres attractive et joue donc un role pheromonal. La xanthine et l'hypoxanthine, deux purines proches de la guanine, exercent egalement un fort pouvoir attractif sur v. Jacobsoni. Ces resultats nous permettent d'envisager le developpement d'une methode de lutte biologique dirigee contre v. Jacobsoni.