Les techniques du tissage au Moogo : origines et évolution
Auteur / Autrice : | Karimatou Jocelyne Boussari Vokouma |
Direction : | Bruno Martinelli |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) |
Mots clés
Résumé
Le moogo est en majorite occupe par un groupe ethnique appele les moose (52% de la population nationale). Parmi les occupations economiques de cette population burkinabe, le tissage apparait comme un facteur d'identite. C'est une activite traditionnelle a laquelle le groupe demeure attache. Les chaines operatoires sont porteuses des valeurs du groupe. L'egrenage, le cardage et le filage sont des taches reservees aux femmes. L'etape intermediaire entre l'ourdissage et la fabrication du tissu et du vetement incombe aux hommes. Les chaines techniques sont organisees de telle sorte qu'a une etape bien precise correspond un acteur bien determine. L'evolution culturelle d'aujourd'hui remet en cause cette organisation traditionnelle du travail. Ainsi, de nos jours, sans les hommes, les femmes assument l'ensemble des chaines operatoires du tissage. On assiste alors a l'emergence d'un tissage feminin qui, sans remettre totalement en cause le tissage masculin, constitue un changement important dans les traditions moose. La plupart des femmes ne pratiquent plus l'egrenage ni le cardage. Par contre, elles doivent ourdir, rentrer et embobiner les fils fournis par l'industrie. Les tissus anciens sont encore fabriques avec beaucoup d'art et de savoir-faire. Ces tissus s'averent encore fortement consommes par les populations immigrees et par les moose du territoire. Ainsi, dans un pays en voie de developpement comme le burkina faso, comment exploiter les potentialites d'une ancienne technologie au profit de l'economie artisanale?