Le codage des informations morphologiques dans la perception des mots écrits
Auteur / Autrice : | Hélène Giraudo |
Direction : | Jonathan Grainger |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'objectif de cette these consiste a etudier le codage de l'information morphologique lors de la perception de mots ecrits. Un ensemble des resultats obtenu au travers de diverses langues suggere que cette information est utilisee par le lecteur, et est explicitement representee en memoire. Parmi les modeles theoriques qui rendent compte du traitement morphologique, trois architectures ont ete degagees. Ces trois architectures s'inscrivent dans le cadre d'une approche connexionniste localiste de la modelisation des processus cognitifs impliques dans la reconnaissance de mots et different du point de vue du locus du niveau de representation des morphemes par rapport au niveau des representations lexicales : supralexical, infralexical, ou au meme niveau que les unites lexicales. Trois chapitres experimentaux tentent de departager ces trois modeles en examinant, a l'aide de diverses techniques d'amorcage, les effets morphologiques sur le traitement de mots morphologiquement simples ou complexes. Le premier chapitre s'est interesse au role et la representation des affixes (prefixes et suffixes) et a mis en evidence que seuls les prefixes pouvaient etre explicitement representes au niveau morphologique. Le second chapitre a etudie le decours temporel des effets morphologiques par rapport aux effets orthographiques et semantiques et a montre que les effets d'amorcage morphologiques differaient des autres effets d'amorcage a partir d'une duree d'exposition de l'amorce egale a 43 msec. Enfin, le troisieme chapitre a teste les effets d'amorcage morphologique sur le traitement de mots racines et de mots suffixes a l'aide de mots amorces racines et suffixes. Les resultats ont mis en evidence des effets d'amorcage morphologique equivalents quel que soit le type morphologique des amorces (racines ou mot suffixes) et ont indique que les effets morphologiques ne resultaient pas d'un partage de proprietes orthographiques entre l'amorce et la cible. Au vue des differentes predictions des trois modeles proposes, l'ensemble des resultats favorise un modele supralexical de la morphologie.