Thèse soutenue

La police des Noirs à la Martinique, la Guadeloupe, Saint-Domingue, sous l'Ancien régime : 1756-1791

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Auteur / Autrice : Hurard Bellance
Direction : Lucien-René Abénon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Antilles-Guyane

Résumé

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Avec les difficultés de recrutement des engagés, le gouvernement français, à partir de 1670, recourut plus systématiquement à l'emploi des esclaves noirs dans ses colonies d'Amérique. Vers 1789, 89 000 africains environ étaient recensés dans chacune des îles de la Martinique et de la Guadeloupe, 450 000 à Saint-Domingue. Comment contenir de telles quantités d'hommes ? Le code noir entendait répondre à la question en réglementant tout ce qui, chez les nègres, était de nature à gener la production : la pratique du commerce, le contrôle des allées et venues, le marronnage. Cette loi fut complétée par des ordonnances locales comme celles se rapportant au poison. On pensa de même que la religion pouvait en imposer aux esclaves et les rendre plus disponibles pour les tâches agricoles. Une police fut également établie pour les noirs libres, égaux des blancs, en droit. Cependant, le gouvernement fit tout pour ignorer l'article 59 du code noir proclamant cette uniformité juridique, en élevant une barrière entre les deux races. La police des noirs fut d'une exécution difficile, en ce qui concernait les esclaves fondamentalement. Néanmoins, les resultats recherchés par cette politique, particulièrement l'exploitation des terres, furent bien atteints