L'aveu : essai d'une contribution à l'étude pénale de la justice négociée
Auteur / Autrice : | Marie-José Arcaute-Descazeaux |
Direction : | Gabriel Roujou de Boubée |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit pénal |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Toulouse 1 |
Mots clés
Résumé
Parmi tous les moyens de preuve en procédure pénale, l'aveu est à la fois le moyen le plus efficace et le plus dangereux. Cette procédure donne une certitude considérable quant à la culpabilité de l'auteur, mais seulement à la condition que celui-ci ait volontairement fait sa confession. Dans les pays qui connaissent traditionnellement la distinction coupable/non coupable a été introduite une forme de négociation entre l'accusation et la défense. L'adoption du plaidoyer de culpabilité présente dans ces pays le double avantage de décharger les organes de poursuite, d'instruction et de jugement et d'accélérer l'issue du procès pénal qui se limite au prononcé de la peine. Mais cette procédure a un prix : ''le plea bargaining'' dont chacun s'entend à dénoncer les inconvénients (aveux négociés, marchandage). Faut-il pour autant écarter l'hypothèse d'une procédure simplifiée en cas d'aveu ? A une justice ''imposée'', ''punitive'', ne peut-on associer une justice pénale consensuelle dont le mérite serait une plus grande participation du délinquant au processus pénal ? En redonnant à l'aveu la place qu'il mérite, ce modèle aurait valeur d'idéal. Il est ce vers quoi doit tendre la justice pénale : redonner à l'homme l'occasion, en reconnaissant sa faute de se réhabiliter aux yeux de la société. Dès lors, la procédure consensuelle ne doit plus être perçue comme une irrégularité, mais plutôt comme un droit : le droit et non plus l'obligation de plaider coupable.