Thèse soutenue

Essai sur la notion de contrôle en droit des affaires : droit interne-droit communautaire

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Auteur / Autrice : Marie-Pierre Blin-Franchomme
Direction : Jean-François Barbièri
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit privé
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Toulouse 1
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Toulouse. Faculté de droit et des sciences économiques (1896-1968)

Résumé

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En droit français comme en droit communautaire des affaires, depuis le milieu des années 1980, la référence a la notion de contrôle, loin d'épuiser l'intérêt de ce concept, lui a donne une dimension nouvelle porteuse de multiples interrogations. Confronte au phénomène de concentration des sociétés, le législateur a fait le choix d'une méthodologie ponctuelle dont le mérite est certes la souplesse, mais qui présente au regard de la notion de contrôle d'une société sur une autre un inconvénient majeur : il n'y a pas une mais plusieurs définitions légales du contrôle en droit des affaires, au point que cette parcellisation juridique pourrait faire douter de l'homogénéité du concept, homogénéité qui est pourtant de l'essence même des notions. Ce constat incite aujourd'hui a rechercher des éléments fédérateurs de la notion de contrôle. Dans cette perspective, le contrôle se présente en premier lieu comme une notion fonctionnelle dont le rôle, en droit des affaires, n'a cesse de se structurer, au rythme de la progression historique qui marque l'entrée des notions économiques dans le droit. Le critère du contrôle apparaît tout d'abord comme un simple moyen d'adapter l'application des règles du droit des affaires a la réalité économique des groupes de sociétés: c'est la fonction instrumentale de la notion. Ensuite, et parfois dans le même temps, le critère du contrôle permet d'attacher a cette réalité économique des règles propres, d'ou une fonction normative de la notion. Cette pluralité de fonctions s'est accompagnée d'une diversité des acceptions légales du contrôle. Aussi bien que les avances du droit positif aient incontestablement permis au concept de contrôle d'atteindre un certain degré de maturité juridique, il convient de s'interroger en second lieu sur l'unité de la notion. Une approche synthétique des définitions du contrôle retenues en droit des affaires permet de mettre en évidence l'effort du législateur pour saisir la complexité des rapports de domination entre sociétés. Précisément c'est autour de cette réalité qu'il faut penser l'unité des moyens d'acquisition du contrôle. Il s'avère en effet que les critères d'exercice et d'existence du contrôle ne sont que les manifestations techniques du pouvoir d'une société sur une autre, ce qui constitue en définitive l'unité de fond de la notion.